Ce nouveau topic pour rassembler tout ce qui est en lien avec le Stade des Alpes et le rapport de force entre le GF et le FCG. L'idée d'ouvrir un nouveau topic était de rendre ce combat plus lisible que sur l'autre qui est plus "général"...
J'insère le communiqué dont a parlé ForzaGrenoble avec amour.... Le communiqué présent sur la voix du RK du match d'hier contre Villefranche...

Au moment où nous écrivons ces lignes, la maison grenobloise ne semble pas souffrir d’un quotidien trop déprimant. Notre onze est toujours invaincu, pointe à la première place d’un classement que nous nous devons de dominer. De plus ce ne sont pas loin de 3.000 personnes qui étaient encore présentes au stade des alpes lors du dernier match pour s’en rendre compte, en plus d’un tifo bien orchestré et d’une victoire pour saluer cette abnégation grenobloise. De quoi se plaindre ?
Pourtant, sans donner dans un alarmisme benêt, il convient de ne pas tomber dans une mollesse coupable qui nous ferait oublier que le GF38 est toujours en convalescence. Que son avenir n’a rien d’une voie royale vers les sommets. Nous ne le rappellerons jamais assez, si le soutien que nous apportons au club doit être bruyant pendant 90 minutes, il ne doit pas être réduit au silence le reste du temps. Et c’est bien là que le bât blesse. Parce que notre club traverse une zone de turbulences et subit des attaques extérieures, toujours plus virulentes à mesure que les saisons (et les échecs) passent. Sans que nous réagissions. Lentement, mais sûrement, l’influence du club dans le paysage grenoblois est grignotée. La meilleure illustration étant, pour ceux qui ne seraient toujours pas au courant, la gestion du stade des Alpes et la place, légitime, qu’y occupe le GF38.
Nous avons choisi de consacrer cette voix du RK à ce dossier complexe et menaçant pour notre club. Un dossier qui va, à n’en pas douter, devenir notre cheval de bataille ces prochaines semaines et prochains mois. Celui du Red Kaos, bien sûr, mais aussi, et c’est indispensable, celui de tous les supporters du GF38 et de ses dirigeants. Une prise de conscience et la mobilisation de toutes et tous doivent s’imposer à nous.
Tout d’abord, il convient de rappeler que notre stade est un bien public puisqu’il est la propriété de la METRO, qui a joué un rôle déterminant dans sa construction, et a été financé par nos impôts. En revanche, il est géré par une société privée – CARILIS – à travers une Délégation de Service Public (DSP). Nos collectivités se montrant incapables de gérer, d’entretenir et de faire vivre ce stade, une convention a été signé avec ce gestionnaire il y a quelques années.
A l’époque, nous dénoncions déjà ce procédé qui permet à des entrepreneurs de fixer les règles et les conditions d’une bonne gestion de nos gradins. Un procédé qui, généralement, privatise les bénéfices et rend public les déficits. Qui multiplient les interlocuteurs et des intérêts pas toujours convergents. Mais, à cette époque, personne n’imaginait que nous passerions (au moins) plus de cinq saisons au niveau amateur… Les alertes sont restées discrètes. Jusqu’ici, tout va bien…
1. La cohabitation avec le FCG
…l’important n’est pas la chute, mais l’atterrissage. La chute, douloureuse, on n’y reviendra pas. Recevoir Villefranche-sur-Saône ce soir nous le rappelle déjà. Mais quid de l’atterrissage qui est en train de se jouer maintenant ? Aujourd’hui, il ne s’agit pas de refaire l’Histoire mais de regarder en face les dangers qui rôdent autour de nous. Objectivement. Le football grenoblois est englué dans l’amateurisme, le rugby surfe sur sa remontée en Top 14 et la mairie a changé de camp. Aujourd’hui, nous avons des raisons d’être inquiets.
Le FCG, dans son projet de développement, voulait agrandir Lesdiguières. Mais qui pour payer ? Le privé ? La Ville ? Les deux au travers d’un partenariat ? Finalement personne. Et les arguments de la mairie sont difficilement contestables : pourquoi la ville financerait (même en partie) une rénovation coûteuse de Lesdiguières alors que le FCG est une société privée, que les budgets de la mairie sont réduits et qu’il y a, juste à côté, un grand stade qui a fait le deuil du professionnalisme après la chute du GF38 ? Pas faux, même si nous aurions aimé qu’il en soit autrement.
Solution toute trouvée et évidente pour les collectivités : la cohabitation. Le FCG devient le club résident et joue tous ses matchs au SdA. Le GF38 demeure un club utilisateur et, de fait, continue aussi à y jouer. Tout le monde est content :
ü La Ville ne s’engage pas dans la construction d’un second grand stade pour Grenoble. Quand on voit les vagues pour le premier, on imagine bien la réticence de M. Piolle à renouveler l’expérience, à fortiori quand sa famille politique était le fer de lance de la contestation dans les années 2000. A fortiori quand les capacités financières de la ville se réduisent.
ü Le rugby, à défaut d’avoir pu rénover Lesdiguières, trouvent néanmoins un joli point de chute. De plus, en payant un loyer à CARILIS, qui voit là un bon moyen de rentabiliser le stade, le FCG retire par la même une belle épine du pied à la METRO.
ü La METRO n’a plus besoin de dédommager CARILIS faute de club résident dans le stade. Economique et bienvenu en ces temps de rigueur budgétaire. Et oui, quand elle a signé la DSP avec CARILIS elle s’est engagé à compenser financièrement toutes pertes financières liées à l’absence de club résident professionnel (et du loyer qui va avec). Privatiser les bénéfices et rendre publics les déficits…vous vous rappelez ?
Le GF38, dont les dirigeants et les supporters se sont battus (avec leurs moyens) pour la construction du stade, est le dindon de la farce. Il est bien le seul qui n’a pas à se réjouir de la situation. Dès que les réalités du calendrier ne permettent plus la cohabitation, c’est lui qu’on met dehors. A Lesdiguières. A Sassenage. Quand on lui donne le droit de jouer dans son stade, c’est lui qui est moqué par une partie de la presse locale (la récente sortie de TéléGrenoble l’illustre bien). Passe pour cette fois. Nous sommes en CFA et devons accepter les contraintes que cela implique. Mais demain ?
2. Le stade des Alpes, maison du football grenoblois. Pour l’instant…
La situation actuelle, si elle peut paraître acceptable en l’état, ne constitue en rien une solution d’avenir. Rappelons, s’il en était besoin, que le GF38 n’a pas vocation à rester un club de 4ème division et, de fait, que la cohabitation NE POURRA PAS être une solution pérenne. Et c’est là que les ennuis commencent, que les questions se posent.
« Gouverner, c’est prévoir » ? Pas chez nous, apparemment, puisqu’à ce jour nous n’avons AUCUNE GARANTIE sur l’avenir. Quelle sera notre place si, enfin, notre club retrouve une division plus digne de sa ville et de son public ? Au cas où vous l’ignoreriez, les règlements de la LFP empêchent qu’un club de football partage son stade avec un autre club professionnel. Alors que se passera t-il quand le GF38 demandera au rugby de laisser la place ? Le FCG acceptera t-il, sans sourciller, de revoir ses plans et repartir « de zéro » à Lesdiguières ? Sera-t-il enclin à revoir tout son modèle économique sous le seul prétexte que le football le lui demande ?
« Non à la délocalisation du GF38 ». Vous connaissez ce slogan. Il implique que nous prenions position fermement et dès maintenant, faute de quoi nous risquerions de nous en mordre les doigts. Il serait naïf de croire que le FCG investisse dans le Stade des Alpes sans assurer ses arrières, juste pour la beauté du geste et la passion de l’instant présent. Sans poser les conditions lui permettant de rassurer ses partenaires, d’avoir un retour sur investissement et de ne pas subir le prochain renouveau sportif du GF38. Aléas sportifs et calculs économiques ne font pas forcément bon ménage. Vous aurez remarqué que le rugby n’hésite pas à s’afficher de plus en plus au stade : ses couleurs, ses affiches, ses blasons, ses publicités, ses partenaires ou son chapiteau… Heureusement qu’il était question d’une cohabitation équitable à ce niveau là aussi. Et donc, le FCG s’enracinerait autant au Stade des Alpes, y ferait autant de dépenses pour s’y sentir à l’aise, pour en partir prochainement ? Sans réclamer son droit à y rester, factures à l’appui ? Soyons sérieux. M. Chérèque, en position de force, n’a aucune raison de jouer collectif avec nous et d’intégrer à son plan de développement les ambitions du GF38. Le rapport de force est d’ores et déjà engagé. Il n’est clairement pas à notre avantage.
Nous demandons à ce que les conditions d’utilisation actuelles du stade et un plan à moyen terme soient définis au plus vite de façon à clarifier la situation : CE STADE, DOIT RESTER CELUI DU GF38 ! Les (éventuels) investissements du FCG dans le stade doivent intégrer ce point NON-NEGOCIABLE. Si nous ne remettons pas en cause la cohabitation actuelle, qui relève d’un bon sens que nous partageons, nous réclamons avec force son caractère provisoire. Nous demandons aux différents acteurs locaux (élus – dirigeants de clubs – CARILIS) d’anticiper dès maintenant le retour du football professionnel à Grenoble, et ce qu’il impliquera pour chacun des acteurs, FCG en tête. Les conditions de leur retour à Lesdiguières sont à envisager dès maintenant, sous peine d’atteindre un point de non-retour.
Nous reviendrons dans les prochaines Voix du R*K sur les actions à venir. Nous ne nous laisserons pas faire, et chaque supporter du GF38 doit avoir conscience du rôle qu’il peut jouer. Nous rappelons aux plus sceptiques que les affluences du GF38 demeurent respectables au regard du niveau dans lequel nous militons. Que le stade des Alpes n’est pas orphelin des supporters du navirebleu et blanc qui restent mobilisés. Comme ils l’ont toujours été, y compris lors de la construction du stade. Cette mobilisation doit désormais s’inscrire dans le rapport de force presque séculaire qui oppose, bien malgré nous, football et rugby.[url]<a[/url]
A nous de faire monter cette pression qui pèsera lourd quand le moment des (re)négociations sera venu. Parce que oui, le GF va remonter ! Et les cartes devront être redistribuées. La question du stade reviendra sur le devant de la scène, parce que nous n’aurons plus le choix. Et il faudra bien, à ce moment là, que la Ville, la METRO et CARILIS désignent qui sera le résident exclusif du stade entre un FCG (bien installé ?), et le GF38. Nous avons pris du retard, mais la cause n’est pas encore perdue. Loin de là. Notre légitimité passera par notre capacité à faire vivre ce stade, à défendre nos arguments et occuper le terrain. Alors à nous d’être plus bruyants. Dès maintenant ! FORZA GRENOBLE
LE GF AU STADE DES ALPES – NON A LA DÉLOCALISATION
Plus d’informations sur le forum gf38.net ou sur la page Facebook « Non à la délocalisation du GF38 ».